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Sauvegarde de la vallée vivante du Garon

L’association a pour objet la protection des habitants et de l’ensemble du Vivant dans la vallée du Garon et du Mornantet, notamment au vu des projets de barrages écrêteurs de crues.

Notre objectif : sensibiliser à l’écologie et aux comportements responsables et rechercher des solutions concertées efficaces pour lutter à la fois contre les crues, la sècheresse et l'érosion tout en respectant l'environnement.

Actualités

Prochains ciné-débats sur les petits cycles de l'eau avec Valérie Valette et des associations partenaires

- Vendredi 22 mars (20h30) à St Etienne 42100 (cinéma le Méliès St François) avec la Coordination du Forum Partag’Eau Loire et du CTC-42.

- Vendredi 5 avril (19h30) à Orliénas 69530 (Héliotrope), café citoyen avec Orliénas Demain et Vivre Ensemble en Pays Mornantais.

- Mercredi 10 avril (20h30) à Bron 69029, ciné-déclic avec Anciela et Bron Initiatives Solidaires et Ecologiques. Info : 0612606255.

- Jeudi 11 avril (20h) à Grigny 69520 (Centre culturel Brenot) avec les Amis de l’île de la Table ronde.

N'hésitez pas à nous appeler (0660714206) et à proposer d'autres dates et d'autres lieux !


A noter sur vos agendas : une balade botanique sur les traces de Clémence Lortet le samedi 15 juin... Précisions à venir !

Modification du PLU de Brignais : enquête publique jusqu'au 9 mars (12h). Préservons notre biodiversité !

Le rapport d’enquête sur l’entretien du Garon est publié. Des réponses peu satisfaisantes à nos questions… N’hésitez pas à nous faire parvenir vos remarques !


Une autre enquête publique est en cours pour la révision du PLU de Brignais et vous pouvez envoyer vos remarques en ligne jusqu’au 9 mars (12h).

Ciné-débat DOBRA VODA* Jeudi 15 février 2024 (20h30) au Théâtre du Griffon, à VAUGNERAY 69670.
Restaurons le petit cycle de l’Eau ! Sur nos terrains, dans nos villes…

En présence de la réalisatrice Valérie VALETTE**. Inondation, sécheresse, érosion, dérèglement climatique : 4 défis  liés !


Quel aménagement du territoire, face aux risques majeurs, depuis  2003 ?

Des solutions simples   inspirées de la nature font leurs preuves depuis plus de dix ans,   pour revitaliser le territoire


Jeudi 15 février (20h30) au Théâtre du Griffon, rue de la Déserte 69670 Vaugneray 

Venez en discuter avec nous !


Liens Facebook et LinkedIn et lien vers l'affiche

www.sauvegarde-garon.org

mongaron2023@gmail.com

tel : 06 60 71 42 06


Entrée libre

Participation en conscience


* Dobra Voda = l’eau bonne, en slovaque. Titre inspiré du « New Water Paradigm » de  Michal Kravcik, hydrologue qui a reçu en 1999 le prix Goldman (prix Nobel d’Ecologie).


** https://filmfreeway.com/ValerieVALETTE


Communiqué important :


Comment retrouver des ressources en eau abondantes et réduire en même temps les inondations, la sécheresse et l'érosion ? Menons ensemble un projet-pilote de gestion intégrale de l’eau au Sud de Lyon !


L'association "Sauvegarde de la Vallée Vivante du Garon" demande aux pouvoirs publics de transformer un projet de trois barrages-écrêteurs de crue en un plan de gestion globale du bassin versant du Garon, en collaboration directe avec Michal Kravcik, l'hydrologue slovaque, prix Nobel alternatif d'Ecologie et auteur du Nouveau Paradigme de l'Eau.

L’association SVVG souhaite adapter en France son programme Revitalisation des Territoires, selon l'exemple slovaque* (Vidéo de 7 min).

Depuis 2011, cet aménagement exemplaire du territoire permet de recharger les nappes et d'améliorer le débit des cours d'eau des 500 communes impliquées dans ce projet.

La meilleure façon de stocker l'eau, c'est de la ralentir pour la laisser s’infiltrer en profondeur... jusqu'à ce qu'elle ressurgisse par les sources et les cours d'eaux en surface. C'est aussi de lui permettre de se recycler indéfiniment par son petit cycle naturel, à travers l’évapotranspiration de la végétation sur les continents.

Dix ans plus tard, la 2ème région de Slovaquie, Kosice, s'est engagée depuis 2021 dans un plan de restauration intégrale de l'eau dans ses territoires :
700 000 hectares de forêts, de terres agricoles et de zones urbaines,
60 millions de m3 de pluie retenus par une grande diversité de méthodes

408 millions d'euros investis sur 10 ans.

Ce programme de REVITALISATION est reconnu comme étude de cas au plus haut niveau européen.

Un exemple à suivre et à développer sur tous les bassins versants pour résister au changement climatique, mais aussi pour contribuer à l’atténuer en restaurant les petits cycles naturels du « Nouveau Paradigme de  l'Eau ».


Valérie   Valette

valerie.valette@valliance-prod.com

https://filmfreeway.com/ValerieVALETTE


Association Sauvegarde du Garon

mongaron2023@gmail.com

www.sauvegarde-garon.org

*https://www.youtube.com/watch?v=1C3gQ4QvfBI  Tel : 06 60 71 42 06



Dimanche 10 mars 10h : visite, avec FNE, des sites des Vernes et de La Planche (2 autres barrages écrêteurs prévus).

En dehors de la vallée en Barret à Brignais, deux autres sites sensibles seraient impactés lourdement par les projets du SMAGGA qui nous semblent obsolete ! D'autres priorités nous alertent : la sécheresse et l'érosion. D'autres solutions sont possibles et nous y travaillons avec des hydrologues chevronnés. 


Si vous voulez visiter ces sites avec nous, faites-nous signe et nous vous préciserons les points de ralliement possibles. Ce dimanche 10 mars, nous visiterons le site des Vernes (Beauvallon Chassagny Grigny) vers 10h et celui de la Planche (Soucieu Messimy) vers 11h30, avec des spécialistes de France Nature Environnement. Nous vous enverrons les positions GPS si vous voulez. 


Renseignements : 0660714206 ou mongaron2023@gmail.com

Précisions sur notre proposition
pour une gestion intégrale de l’eau dans le bassin du Garon

Nous demandons au Smagga depuis des mois d'inviter l'équipe de Michal Kravcik, prix Nobel de l'Environnement, à participer à l'élaboration d'un projet qui aurait valeur d'exemple pour de nombreux autres bassins. Car ces gestions intégrées sont appelées à se généraliser partout...


Des membres de l’association Sauvegarde de la Vallée vivante du Garon* ont assisté, le 14 février, sans être autorisés à intervenir, au comité syndical du SMAGGA (Syndicat de Mise en valeur, d’Aménagement et de Gestion du bassin versant du Garon) et nous tenons à rectifier les erreurs d’interprétation du SMAGGA sur notre proposition, relayées dans l'article du Progrès** Projet des trois barrages : « On ne va pas détruire la vallée en Barret » (18 février).


Les barrages prévus par le SMAGGA ne détruiraient pas trois vallées mais perturberaient durablement la faune, la flore, les arbres, les sols, la biodiversité… et les habitants de ces zones sensibles. Ils ajouteraient à l’artificialisation des sols une menace pour la nappe phréatique, les conduites souterraines… Que dire, enfin, en cas de rupture éventuelle*** (érosion interne des différentes couches d’argile compacté, érosion externe…), si une crue intense succédait à une longue sécheresse ? Faussement rassurants, ils effaceraient de la mémoire les réflexes de prudence.

Nous demandons, au contraire, que le bassin du Garon soit géré dans sa globalité, afin de répondre aux différents dégâts provoqués par le changement climatique : des sécheresses plus longues, entrecoupées de précipitations rares mais de plus en plus violentes qui lessivent les sols. Il est nécessaire de protéger la population et ses biens des inondations tout en protégeant la végétation de l’érosion, en lui redonnant son pouvoir régulateur du climat et en récupérant des ressources en eau indispensables pour l’alimentation en eau potable et les activités économiques.


La méthode synergique que nous proposons est capable de répondre à ces enjeux contradictoires, avec des bénéfices annexes : stopper l'érosion et restaurer des sols capables d'absorber à nouveau la pluie, rafraîchir le microclimat grâce à une végétation naturelle préservée et renforcée. Le nombre de petites barrières filtrantes (un des outils parmi d'autres !) avancé par le SMAGGA qui ne maîtrise ni le concept dans sa totalité ni sa technicité ne peut pas être pris en considération.


De nombreuses méthodes existent pour ralentir et retenir l'eau dans les territoires. Tous les bureaux d'étude hydrologiques sont en cours de recherche sur ces solutions pleines de bon sens, certaines déjà connues et utilisées.


La différence est que nous apportons l'expertise du cabinet Water Holistic, dirigé par Michal Kravcik, hydrologue récompensé par un prix Nobel de l'Ecologie et qui a mené un programme de « Revitalisation des territoires » sur 500 communes en 2011. Dix ans plus tard, la deuxième région de Slovaquie, Kosice, s'est lancée dans cette gestion intégrale, étude de cas au niveau européen, sur 10 ans, pour 700 000 ha de zones urbaines, agricoles, naturelles... Ce cabinet est de plus en plus sollicité en Europe et en France. Le SMAGGA n’a pas encore accepté de le rencontrer.


En rapport coût/bénéfices, le ratio est largement en faveur de cette méthode. Le coût de la main d'œuvre pour la construction et l'entretien des barrières (curage pas forcément nécessaire, sur sols dégradés) semblera sous peu dérisoire face aux dommages conjoints du "trop" et du "pas assez" d'eau du changement climatique qui s'accélère.


En ce qui concerne la crue de 2003, référence pour le projet des 3 barrages écrêteurs****, le rapport SOGREAH « Analyse de la crue du 2 décembre 2003 » mentionne des « dysfonctionnements hydrauliques importants… chemin de la Levée… pont de la piscine… et pont de la place du marché »sans les analyser ni en tirer de conclusions. Des négligences ont pu contribuer à l’inondation importante de Brignais, pas seulement les précipitations.


Nous invitons la population aux projections-débats du film « Dobra Voda »***** (« l’eau bonne », en slovaque) pour découvrir ces solutions et discuter avec nous. Il devient urgent d’anticiper et de réagir.


*http://www.sauvegarde-garon.org

** https://www.leprogres.fr/environnement/2024/02/17/projet-des-trois-barrages-on-ne-va-pas-detruire-la-vallee-en-barret

***Colloque CFBR « Sûreté et efficacité des barrages écrêteurs de crue » (2017).

****Dimensions des barrages écrêteurs SMAGGA : La Planche (Soucieu / Messimy) : 15,6m x 175m. Brignais (Barret) : 6,5m x 163m x 40m de large (et route réhaussée de 1,60m). Givors (Les Vernes) : 12,4m x 50m (100% en béton).

*****https://filmfreeway.com/ValerieVALETTE

Le 14 janvier, au CGR de BRIGNAIS, ont eu lieu une projection du film DOBRA VODA et un débat instructif, suivis des assemblées générales AGO et AGE pour étendre le champ de prévention de l'association.

L’association SAUVEGARDE DE LA VALLEE VIVANTE DU GARON qui a vu le jour en mai 2023 élargit son objet pour protéger les habitants et le Vivant sur l’ensemble du Bassin versant du Garon, notamment par rapport aux projets en cours de barrages écrêteurs de crues. Elle a pour but la sensibilisation à l’écologie et aux comportements responsables et la recherche de solutions transversales inspirées de la nature, synergiques sans regret, qui visent à prévenir à la fois les inondations, la sécheresse, l’érosion et le dérèglement climatique et favorisent la concertation locale. 


L'adresse du siège social de l'association devient : 2 chemin du Gué 69530 Brignais. 


Pour en savoir plus : mongaron2023@gmail.com ou 0660714206.


Un débat animé a suivi la projection du film. Deux élues étaient présentes. Plusieurs habitants se sont exprimés et nous avons à coeur de vous faire part du témoignage de Rémi Cuisinier, historien de Brignais :


Extrait du témoignage lu le 14 janvier 2024 après la projection du film Dobra Voda (l’eau bonne) au CGR à Brignais :


Je m’appelle Rémi Cuisinier, j’ai 83 ans et voilà 60 ans que j’habite à Brignais. [...]

Depuis l’an 2000, je relève la quantité d’eau de pluie tombée à Brignais.

Or, le 1er décembre 2003, il est tombé 68 mm et, le 2 décembre 2003, il a plu 55 mm, soit 123 mm en deux jours.

Et pourtant Brignais a été inondé.

Le 2 décembre 2003 je me suis rendu à pied dans Brignais et en contournant la rue de la Giraudière je suis arrivé vers le pont de la rue du Moulin et la passerelle dont la construction était terminée depuis l’été. Mais voilà l’échafaudage aurait dû être enlevé au mois de septembre 2003 et il bloquait des troncs d’arbres, des souches, des chaises plastiques et même une bouteille de gaz.

Tout ceci faisait un bouchon qui bloquait l’eau et la renvoyait dans le centre de Brignais et même jusque dans la Vallée du Barret.

Les grands moyens furent employés et des chaînes furent attachées au pied de l’échafaudage et tirées par de puissants camions : l’eau libérée s’écoula comme un torrent ce qui provoqua un mini raz de marée à Grigny.

Le centre-ville de Brignais fut vidé en une heure, ne laissant que de la boue. J’ai donné les photos à l’association « Sauvegarde de la Vallée Vivante du Garon ».

Depuis, on peut noter que le 7 septembre 2010 il a plu énormément à Brignais : 162 mm dans la journée et aucune inondation.

Le 10 octobre 2014, il a plu 128 mm, plus que le 1er et 2 décembre 2003 : 123 mm... et il n’y a pas eu d’inondation.

Le 4 novembre 2014, il a plu dans la journée 108 mm.

Vous comprendrez bien pourquoi je trouve remarquable le modèle Slovaque que nous venons de voir et je soutiens l’Association qui préconise une solution pleine de bon sens, évitant la solution présentée par le SMAGGA avec un coût faramineux.


Rémi Cuisinier Ecrivain et Historien


Retrouvez l'intégralité du témoignage ici



Avant le 5 mars, nous avons posé nos questions à Serge Bérard, pour son bilan à mi-mandat

1) Comment avez-vous traité les «dysfonctionnements hydrauliques importants» évoqués mais non détaillés par le rapport SOGREAH sur la crue de décembre 2003 ?

2) Quel a été le coût total et réel de ces inondations alors que le maire de l’époque annonçait 150 000 € d’indemnisation au titre des assurances et 40 129 € au titre des aides du Conseil général ?

3) Quel serait le volume de terre et de béton transporté, nécessaire à la construction des trois barrages écrêteurs sur le Garon, sachant la relative fragilité des barrages en terre ?

4) Quelles seraient les espèces animales et végétales impactées par ces constructions en travers du couloir écologique du Garon, Espace Naturel Sensible et donc protégé par la Loi ?

5) Pourquoi envisagez-vous encore de construire ces ouvrages pour retenir 2,3 millions de M3 d’eau, alors que les experts n’arrivent pas à évaluer les hauteurs d’eau pluviale attendues sur la totalité du bassin versant du Garon ni la durée des pluies, sachant que vous avez, depuis 2003, entrepris et réalisé avec le SMAGGA des travaux conséquents de retenue d’eau en amont de Brignais ?

6) Le SMAGGA dispose-t-il d’une carte des aménagements qu’il a réalisés depuis 2003 et va réaliser prochainement et qu’il pourrait nous fournir ?

7) Ces barrages écrêteurs ne vous semblent-ils pas incompatibles avec la volonté affichée par la CCVG de prioriser sa « stratégie biodiversité 2024-2034 » ?

8) Comment comptez-vous traiter les problèmes cruciaux actuels (et non hypothétiques) de sécheresse et d’érosion, dans le bassin du Garon ?


Autant de questions posées au maire de Brignais et président du SMAGGA, sans réponses pour l'instant... 

Communiqué : Projet-pilote intégral / Ressources en eau, inondation, sécheresse, érosion...

Comment retrouver des ressources en eau abondantes et réduire en même temps les inondations, la sécheresse et l'érosion ? Menons ensemble un projet-pilote de gestion intégrale de l’eau au Sud de Lyon !


L'association "Sauvegarde de la Vallée Vivante du Garon" demande aux pouvoirs publics de transformer un projet de trois barrages-écrêteurs de crue en un plan de gestion globale du bassin versant du Garon, en collaboration directe avec Michal Kravcik, l'hydrologue slovaque, prix Nobel alternatif d'Ecologie et auteur du Nouveau Paradigme de l'Eau.

L’association SVVG souhaite adapter en France son programme Revitalisation des Territoires, selon l'exemple slovaque* (Vidéo de 7 min).

Depuis 2011, cet aménagement exemplaire du territoire permet de recharger les nappes et d'améliorer le débit des cours d'eau des 500 communes impliquées dans ce projet.

La meilleure façon de stocker l'eau, c'est de la ralentir pour la laisser s’infiltrer en profondeur... jusqu'à ce qu'elle ressurgisse par les sources et les cours d'eaux en surface. C'est aussi de lui permettre de se recycler indéfiniment par son petit cycle naturel, à travers l’évapotranspiration de la végétation sur les continents.

Dix ans plus tard, la 2ème région de Slovaquie, Kosice, s'est engagée depuis 2021 dans un plan de restauration intégrale de l'eau dans ses territoires :
700 000 hectares de forêts, de terres agricoles et de zones urbaines,
60 millions de m3 de pluie retenus par une grande diversité de méthodes

408 millions d'euros investis sur 10 ans.

Ce programme de REVITALISATION est reconnu comme étude de cas au plus haut niveau européen.

Un exemple à suivre et à développer sur tous les bassins versants pour résister au changement climatique, mais aussi pour contribuer à l’atténuer en restaurant les petits cycles naturels du « Nouveau Paradigme de  l'Eau ».


Valérie   Valette

valerie.valette@valliance-prod.com

https://filmfreeway.com/ValerieVALETTE


Association Sauvegarde du Garon

mongaron2023@gmail.com

www.sauvegarde-garon.org

*https://www.youtube.com/watch?v=1C3gQ4QvfBI  Tel : 06 60 71 42 06

Nous avons participé au comité de pilotage "Prévention des inondations" du SMAGGA, le 12 décembre 2023

Déclaration d'intention :

Les membres de notre association, par notre intermédiaire, vous remercient de votre invitation à ce comité de pilotage du PAPI du Garon.


Compte tenu de notre approche systémique sur la gestion de l'eau (inondations mais aussi sécheresse, érosion par ruissellement, amélioration des ressources hydriques et restauration du microclimat), nous espérons que vous voudrez bien nous accueillir de manière permanente dans les instances du GEMAPI et reconnaître que notre manque de savoirs et d'expertise est compensé par notre capacité citoyenne à susciter des débats constructifs et salutaires, indispensables à une démocratie vivante et réactive, en des temps qui s'annoncent difficiles. Nous sommes également désireux et soucieux d'apprendre et de comprendre grâce à votre aide et votre soutien.


Nous sommes tout à fait conscients que les membres du SMAGGA travaillent depuis de nombreuses années à concevoir et réaliser des projets d'utilité publique avec professionnalisme, guidés et animés par le sens de l'intérêt général. Nous respectons cette mission de service public et reconnaissons les compétences de tous ses acteurs. Nous reconnaissons également que le projet des 3 barrages-écrêteurs de crue sur les communes de Brignais, Soucieu et Givors a été élaboré avec la volonté de préserver au mieux l'environnement, tout en répondant aux besoins légitimes de la population en matière de protection des biens et des personnes.


Cependant, nous nous y opposons aujourd’hui car nous estimons que ce projet ne répond plus aux contraintes inédites et urgentes que le contexte du changement climatique impose désormais. Les qualités de ce projet correspondaient à une situation valable il y a encore cinq ans. Mais l'emballement climatique actuel, qui surprend même les scientifiques les mieux avertis, nécessite de répondre simultanément à des problématiques multifactorielles.


Nous comprenons que revenir sur un dossier aussi complexe, dont le budget a été adopté après de nombreux examens, votes et négociations, n'est pas facile et peut générer une certaine frustration ou incompréhension. Mais nous vous proposons de revoir ce projet, aussi élaboré soit-il, pour examiner sérieusement et loyalement une alternative originale, tout à fait pertinente face aux enjeux présents.


La vision holistique de notre proposition alternative, prenant comme base des « solutions fondées sur la nature, synergiques et sans regret », comme les recommande le SDAGE, est devenue incontournable. Certains d'entre vous approuvent ou tentent même d'appliquer ce type de principes et de concept, ponctuellement, à petite échelle. Mais il manque une étude sérieuse et approfondie pour les valider avant de pouvoir les appliquer à grande échelle. Nous apprécierons d’ailleurs de connaître en détail l’ensemble des travaux de ce genre élaborés depuis 2003 par le SMAGGA, leur localisation et leur impact positif sur la réduction du risque inondation.


Le SMAGGA a les moyens de financer cette étude en faisant appel à l'hydrologue Michal Kravcik et à son cabinet WaterHolistic. L'expérience et l'engagement de Michal Kravcik sont reconnus au niveau international. Il a reçu le Prix Goldman, l'équivalent du Prix Nobel d'Ecologie, en 1999, et il est intervenu au Sommet mondial de l’Eau, en mars 2023. Il a mené avec succès un programme visionnaire d'aménagement du territoire auprès de 500 communes slovaques, avec un recul de plus de 10 ans. Il a l'habitude de gérer des programmes de revitalisation des territoires et de prévention des crues, financés par des subventions européennes, en collaboration avec les pouvoirs publics.


Pourquoi se priver de son expertise pour l'étude comme pour la réalisation de cette alternative ? Nous pourrions même recevoir des aides de l’Agence de l’Eau et de Climaax, au niveau européen (voir les deux appels à projets dont nous vous avons fait part et qui correspondent exactement à la problématique du bassin du Garon).

Consacrer un budget alloué au projet actuel de barrages-écrêteurs à l'étude et la réalisation d'un projet-pilote synergique, qui aurait valeur d'exemple au niveau national, est une option tout-à-fait recevable. Ce serait un gain d'économie pour les finances publiques : au lieu d'investir dans un projet dédié au seul problème des inondations, le SMAGGA attribuerait ce budget à la gestion de quatre défis majeurs en une seule solution. Nous sommes conscients que la réalisation de centaines de petits ouvrages disséminés dans l'ensemble du bassin versant, ainsi que leur surveillance et leur maintenance, nécessitent une logistique considérable pour un coût conséquent. Mais les multiples avantages et services écosystémiques obtenus par cette solution sont largement supérieurs à ceux espérés par le projet actuel. Ces résultats sont d'une valeur inestimable, au propre comme au figuré, car ils sont difficiles à quantifier par une simple analyse coût-bénéfice. Il s'agit à cette occasion, tout en conservant la rigueur de l'expertise technique et scientifique qui garantissent la cohérence et la validité de tout projet, d'accepter que tout ne soit pas parfaitement quantifié et quantifiable. Car nous sommes entrés dans une zone de grandes incertitudes, à laquelle nous devons tous nous adapter pour ne pas entraver l'action.


Concernant l'argument selon lequel ces petits ouvrages ne seraient pas efficaces en cas de crue centennale, nous souhaitons avoir accès à l'étude d’où émane cette conclusion. L'inondation de 2003 est-elle toujours considérée comme la crue de référence ? Pouvons-nous également avoir accès au rapport d’expertise concernant cette crue ?

L'étude menée par EGIS porte-t-elle sur la totalité du bassin versant ? Nous aurions apprécié de recevoir les conclusions de cette étude pour gagner du temps et de l’efficacité dans nos échanges.

Nous pensons que les références de valeurs, en fréquence comme en volume et en débit, sont de moins en moins fiables et représentatives. Face à un dérèglement climatique à la puissance exponentielle, nous comptons activer une meilleure résilience du territoire grâce à des solutions qui allient souplesse, synergie et mimétisme avec l'ingénierie naturelle, celle dont est issu le monde vivant.


Nous espérons que le SMAGGA saisira l'occasion de s'adapter rapidement à une situation sans précédent historique et accueillera avec intérêt et bienveillance la force de proposition représentée par la participation citoyenne. Nous demandons à être perçus et respectés comme des alliés dans un contexte où toutes les énergies seront les bienvenues, face à un péril majeur.

Le rôle de la participation citoyenne, tel que nous le concevons, est de bousculer et de nourrir la réflexion et la prise de décision institutionnelles par des constats et des idées hors des axes conventionnels. La société dans son ensemble est souvent redevable aux associations d'un travail d'alerte et de proposition qui permet d'influer de manière positive sur les politiques publiques, en gagnant parfois un temps précieux.


Nous vous remercions vivement de votre attention.


Pour l’association SAUVEGARDE DU GARON

Françoise Granjon et Christine Bisch

Un projet contesté

Le SMAGGA projette la création de 3 barrages écrêteurs, depuis la crue historique de 2003.

Ces projets de génie civil importants auraient un impact majeur et destructeur sur la biodiversité en détruisant localement la forêt et en artificialisant les sols. Nous souhaitons une étroite collaboration entre le Smagga et les habitants pour expérimenter d'autres solutions, plus efficaces, compte tenu du dérèglement climatique et de la dégradation des sols. 

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photo du barrage sur l'Arbresle dont veut s'inspirer le SMAGGA pour son projet de barrage écrêteur sur le Garon

Des solutions synergiques

Nous proposons des méthodes respectueuses de l'environnement qui vont au delà de la gestion ponctuelle des crues, en limitant la sécheresse et l'érosion par ruissellement. 

Cette alternative concilie ingénierie et solutions naturelles pour prévenir le risque d'inondation, tout en revitalisant l'environnement et en lui restituant son pouvoir régulateur du climat.

Ces méthodes,  testées avec succès dans plusieurs pays dont la Slovaquie, la Norvège, les USA, l'Angleterre... sont envisageables pour le Garon et feraient école en France.​

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Photo d'une retenue en bois dans un fossé, utilisée dans des projets similaires, inspirés de la nature.

Un mouvement qui prend de l'ampleur

Notre mouvement rassemble plus de 3000 personnes (pétition "Touche pas à mon Garon"). Depuis la création de l'association le 26 mai 2023, notre action consiste à:  

  • faire connaitre ce projet de barrages, afin d'en informer les citoyens,

  • promouvoir une alternative écologique, responsable, qui tienne réellement compte des risques de crues tout en revivifiant les sols et la végétation, en souffrance,

  • proposer un cas d'école qui pérennise notre patrimoine et inspire d'autres régions.

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